Avoir une autre vision
Aujourd'hui, nous devons voir plus loin. Régler les problèmes au coup par coup nous mènera vers de grandes difficultés dans l'organisation des soins de premiers recours dans les années à venir.
La convergence d'un manque majeur d'effecteurs, d'hôpitaux déstructurés organisés autour des soins programmés, de patients exigeants et connectés vont mettre le système de premier recours sous une pression croissante. Nous, les urgentistes, sommes nous prêts à pallier à ce manque d'organisation ou souhaitons nous être maitres de notre avenir.

Ce qui fait nos qualités d'urgentistes n'est pas le lieu où nous exerçons mais notre diplôme et notre expérience. Ces derniers peuvent être valorisés dans un autre cadre plus novateur, plus ambitieux.
Nous devons remettre le bon soin au bon endroit.
Si les médecins généralistes des grandes agglomérations prennent peu en charge la traumatologie, sont peu équipés pour suturer ou n'ont pas d'autre choix que d' adresser leurs patients aux urgences pour obtenir des examens complémentaires, alors... ouvrons des centres de soins non programmés capables de pallier à cette demande de soins, capables de soutenir nos confères médecins généralistes, capables de tamponner ce flux de demandes pour éviter l'implosion de nos structures d'urgences.
Il est temps de réfléchir autrement, de voir plus loin que demain, d'admettre que seul le patient définit l'urgence et que les services d'urgences ne peuvent plus tenir seuls face à ce flux croissant de demande.
Allons plus loin, soyons acteurs de demain.
L.